L’avenir de la profession d’avocat
Cet ouvrage présente les travaux du congrès de l’O.B.F.G. du 22 mars 2007 à Mons.
L’évolution globale du monde socio-économique oblige le barreau, comme toute autre profession, à évaluer lucidement sa situation afin de réfléchir, sur des bases objectives, aux défis d’une inévitable évolution. Elle oblige aussi chaque avocat, à titre individuel, à s’interroger sur la viabilité économique de son activité.
Le prix à payer pour évoluer implique-t-il une remise en cause des structures d’exercice de la profession, des conditions d’accès à celle-ci, de la formation universitaire et de la formation initiale des stagiaires, du stage, de l’aide juridique ? L’avocat doit-il se spécialiser, s’orienter vers de nouvelles branches du droit ? Le barreau doit-il revendiquer des modifications législatives en matière de statut fiscal et social ? La fin de carrière peut-elle être envisagée sereinement compte tenu du système actuel de pension des indépendants et des aspects fiscaux de la cession de clientèle ? L’avocat belge vit-il mieux ou moins bien que ses voisins européens, et pourquoi ?
Ces préoccupations amènent aussi à s’interroger sur l’avenir des valeurs éthiques de la profession. Risquent-elles de souffrir d’une approche plus entrepreneuriale ou sont-elles, au contraire, un atout ?
Ces questions concernent les avocats à tous les stades de leur carrière, ainsi que les étudiants tentés de s’engager dans cette profession. Elles interpellent aussi les responsables de la vie sociale et économique, dès lors que la présence d’un barreau fort, et fiable parce que viable, est une nécessité dans un État de droit.